Rencontre avec Juliette Mel, auteure de la bande dessinée “Alice au Pays du Droit”

A l’occasion de la sortie de la bande dessinée “Alice au Pays du droit”, la revue du Collège de Droit a rencontré Juliette Mel, auteure de ce projet qui sort cette semaine chez Enrick B Editions.

Comment s’est imposé à vous le choix des études de droit ? Était-ce par hasard ou un choix mûrement réfléchi ?

“Les deux. J’ai toujours eu besoin de comprendre et de combattre. Le Droit m’est vite apparu comme un outil parfait pour remplir ce double objectif.”

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Quel souvenir gardez-vous de la faculté et des enseignements proposés ?

“Je conserve deux idéaux très importants à mes yeux : d’une part la grandeur du système méritocratique de la faculté et de l’autre l’impérieuse nécessité de le préserver. Concernant les enseignements proposés, les premières années ont été plus difficiles. Pourtant, j’ai aujourd’hui l’impression que des matières fondamentales ont été enseignées durant ces années, sans m’en alerter et, surtout, sans que j’aie la maturité nécessaire pour en saisir l’importance à l’époque.”

Vous avez étudié à la faculté Paris-Est Créteil (UPEC) et à Assas, quel souvenir conservez-vous de ces deux maisons ?

“J’ai adoré ces “années fac”, que j’appelle aujourd’hui les “années bisounours”. Ces deux facultés sont radicalement opposées sur bien des points et je ne me risquerai pas à les comparer. J’enseigne à l’UPEC depuis vingt ans cette année et j’y ai étudié durant mes quatre premières années de droit donc j’y suis très attachée. Après, le prestige d’Assas reste le prestige d’Assas…”

Pourquoi avoir choisi de vous tourner vers l’enseignement en plus de l’avocature ?

“J’ai deux amours (…) par eux toujours mon cœur est ravi, chantait Joséphine Baker. Je n’ai jamais pu choisir. Je suis passionnée par ces deux métiers, pour moi totalement complémentaires, alors pourquoi choisir ?”

Depuis 10 ans, vous êtes responsable de la Commission Marchés de Travaux de l’Ordre des avocats de Paris. En quoi consiste cette mission et pourquoi vous passionne-t-elle ?

“Cette mission consiste à former des avocats en animant des conférences sur des sujets d’actualités ou particulièrement complexes. J’y retrouve donc ma passion pour la transmission des connaissances. Par ailleurs, cette responsabilité apporte en plus un échange avec les confrères. C’est assez stressant mais très enrichissant !”

Vous publiez la semaine prochaine une bande dessinée intitulée « Alice au Pays du droit », comment est née cette idée ? Est-ce une passion que vous avez depuis longtemps ?

“J’avais l’envie de rire en faisant du Droit et d’apprendre le Droit en lisant une bande dessinée. Rien que de vous le dire, j’en souris. J’ai en effet la conviction qu’il y a de nombreux modes d’apprentissages et que la bande dessinée est l’un d’eux. Avant la naissance de cette BD, j’explorais déjà d’autres interfaces d’apprentissage comme la radio, les articles et les livres bien-sûr et puis, un jour, en relisant pour la énième fois un GOTLIB, pendant que je vivais ma vie de femme, avocate associée d’un cabinet spécialisé en droits des affaires, je me suis dit qu’il y avait matière à rire de cette profession que j’adore. Je me suis alors mise à écrire la nuit. Est ainsi née l’idée de dépeindre de manière satirique, au fil des différents tomes d’ALICE AU PAYS DU DROIT, le milieu des avocats, la place de la femme dans cette profession, tout en apprenant néanmoins.”

Comment s’est fait le choix de votre éditeur pour cette BD ?

“J’avais acheté et lu les Grands arrêts illustrés qui m’avaient beaucoup plu. J’ai donc contacté la directrice de la collection LMD qui a tout de suite été emballée par le projet.”

Comment s’est faite votre association avec l’illustratrice de la bande dessinée, juriste de profession ?

“Très vite également. MOUCHE COUSUE a le profil idéal puisqu’elle est une ancienne juriste. Elle m’a été recommandée par une autre illustratrice et elle a tout de suite été emballée. Nos échanges ont été très fluides et respectueux du travail fait par l’une et l’autre, ce qui me semble primordial dans toute collaboration.”

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour raconter la vie d’Alice, jeune avocate parfois perdue dans les nombreuses subtilités du parcours juridico-judiciaire ?

“Pour écrire, je me suis fondée sur mon expérience en majorité mais aussi sur celle des stagiaires et collaborateurs du cabinet. Il y a de quoi faire je vous assure !”

Avez-vous d’autres projets de bande dessinée à l’avenir ?

“J’ai beaucoup d’autres projets. Le deuxième tome est en cours d’illustration. Il sortira en novembre et je suis déjà en train d’écrire le troisième volet.”

Avez-vous une dernière phrase à dire à nos lecteurs pour les inciter à lire votre bande dessinée ?

“J’ai hâte de savoir ce que vous en pensez !”

Merci à Juliette Mel pour avoir généreusement répondu aux questions de la Revue du Collège de Droit qui lui souhaite tout le meilleur pour la sortie de sa première bande dessinée.

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